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Ce blog a pour but de vous aider à trouver les contacts utiles aux différentes occasions de votre vie de chrétien.
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Pour relire les Homélies 2012-13








Homélie du 16 juin 2013-

Dans quelques jours, des chrétiens de nos  communautés  vont participer au pèlerinage diocésain de Lourdes et je serais l’un de ces pèlerins : depuis  que j’ai annoncé cela, des personnes ne cessent de me dire : «Vous penserez à nous,vous prierez pour  nous, vous penserez à mettre un cierge »  signe d’une confiance en Marie bien sûr mais aussi signe d’une foi plus ou moins intéressée un peu  comme les jeunes mariés  rencontrés ce samedi et qui me disaient : « Il fait soleil ! c’est normal !Nous avons porté des œufs à Ste Claire » !
A l’opposé, un grand malade souffrant dans son fauteuil me disant : 
        « mais qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu pour qu’il m’arrive tout cela ? «  
Autant de réactions  qui manifestent une foi en Dieu de type un peu « marchand » !
        Je fais  ceci  pour le bon Dieu et Il me donne cela !
Or quand nous écoutons la Parole de Dieu, nous découvrons le visage d’un Dieu qui aime de  façon  absolument gratuite : écoutez ce que  Dieu dit à  son serviteur David dans la première lecture, ou ce que dit Jésus  de cette femme de mauvaise vie, venue lui mettre du parfum sur les pieds… un amour absolu, un amour gratuit ! et c’est de cet amour que nous devons témoigner en Eglise, c’est cet amour que nous devons annoncer sans cesse aux  hommes de notre temps … 
Cette annonce, qui  doit la faire ? le prêtre bien sûr mais aussi les chrétiens qui portent avec lui la charge pastorale de cette paroisse : ce sont les membres de l’EAP  = équipe d’animation de la paroisse : une équipe de  5 à 6 personnes ayant le souci d’annoncer , de célébrer , de vivre et de faire  vivre selon la bonne nouvelle : pour  cette mission, elles ont besoin de moyens matériels et financiers et d’un bon réseau de communication… 
Mais pour vivre  cette mission au plus près des personnes, il est nécessaire qu’il y ait  aussi des équipes relais de proximité : nous en avons 3 dans la paroisse : leur mission n’est pas de faire à la place des autres mais de veiller à ce que  tous les  baptisés, membres de l’Eglise, soient acteurs selon les talents  reçus et les disponibilités du moment : il  dépend en effet de tous les baptisés que l’Eglise soit vivante et contagieuse de la bonne nouvelle…
Quand arrive la fête de la Toussaint et même la fête de NOEL, il n’est pas rare que des familles me disent ne pas savoir où s’adresser pour inscrire un enfant au catéchisme ! !
Lors de funérailles, force est de constater que certaines personnes, malades depuis des mois et des années, n’ont jamais été visitées par une personne du service évangélique des malades !
Dans les assemblées dominicales, nous aimons  que la parole de Dieu soit proclamée avec soin, que les chants manifestent la joie de croire , que les intentions de la prière universelle rejoignent les réalités de la  vie quotidienne… 
           mais qui s’interroge sur son éventuelle participation pour que ce soit  bien ? 
Moi même j’apprécie que les églises soient propres, bien chauffées, éclairées , sonorisées.. Mais je ne pense pas toujours à  remercier les personnes bénévoles qui assurent tous ces services 
Mes amis, il y a 30 ou 40 ans, quand il y avait un  souci dans la paroisse, on se tournait spontanément vers Mr le curé - l’homme à  tout faire - et il pouvait y répondre n’ayant bien souvent qu’un ou  deux clochers .. mais aujourd’hui ? ? heureusement, il y a avec lui des personnes en équipes  qui assurent différentes  fonctions : les personnes passent, pour que les équipes demeurent, elles doivent sans cesse se renouveler afin que la mission se poursuive au delà des bénévoles d’aujourd’hui… l’enjeu est d’importance ! il s’agit d’annoncer l’amour gratuit et inconditionnel d’un Dieu que nous appelons Notre Père et qui nous a choisis pour être ses enfants bien aimés .      

abbé Gabriel BERTHE 









21 avril, journée des vocations


 Ce dimanche, l’église nous propose une journée de prière pour les vocations,
mais avant de parler des vocations particulières de prêtres, diacres, religieux ou religieuses, j’aimerais rappeler notre vocation commune de chrétiens baptisés.
L’apôtre St Jean écrit : « Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes. » 
Enfants de Dieu, voilà notre dignité commune de baptisés.
Avons-nous conscience d’être aimés d’un Dieu qui se dit notre Père,
d’être  sauvés en Jésus-Christ notre frère,
d’être  animés du même Esprit d’amour.

L’évêque St augustin a écrit cette belle parole :
 « Tu nous as fait pour toi Seigneur,
et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi ».

Voilà notre vocation à tous : aimés de Dieu, nous sommes appelés à répondre à cet amour par la prière et les sacrements, appelés à témoigner de cette joie en étant artisans de paix et bâtisseurs d’amour.
Au sein de ce peuple de Dieu, quelques uns seront choisis pour un service particulier.
Etre religieux ou religieuses consacrés pour être signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité.
Etre diacre pour rappeler au sein de l’Eglise que tous les baptisés doivent agir dans un esprit de service.
Etre prêtre, signe du Christ bon pasteur, pour soutenir la foi de ses frères par la parole, la nourrir par les sacrements et guider le peuple de Dieu dans la communion pour mieux vivre la mission.
Quand j’évoque dans les familles chrétiennes ce que sont ces missions particulières, je sens toujours une grande réticence de la part des parents à l’idée que cela puisse concerner l’un de leurs enfants !
D’accord, il faut des religieuses ou des prêtres, mais que le Seigneur les prennent ailleurs, dans une autre famille !
Dans ce style de vie, on voit d’abord tout ce à quoi il faudrait renoncer (une vie de couple, une vie de famille, une réussite professionnelle…) et on oublie de dire aussi les joies d’un ministère épanoui : la joie de servir ses frères, de rencontrer les autres, de servir au sein d’une communauté et surtout la joie d’être pleinement ajusté à la volonté de Dieu.
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis pour que vous alliez, que vous donniez du fruit, un fruit qui demeure »
Dans le monde rural, les chrétiens ont pris conscience depuis très longtemps d’une église avec un petit nombre de prêtres : ainsi des régions comme le sud d’Arras avec 120 églises, n’auront plus qu’un seul  prêtre en responsabilité avant  3 années. Comment vont-elles vivre,  ces différentes communautés ?
Sur la ville d’Arras, la mise en place en septembre 2009 d’une communauté de 3 prêtres jeunes a fait  durer l’illusion plus longtemps et a entretenu  un confort spirituel réclamé par quelques uns ! Alors que tout proche de là, je sui s moi-même devenu responsable d’une paroisse de 30 000 habitants ! et  en outre d’une paroisse rurale de  9 000 habitants
Quand allons-nous comprendre que la mission du prêtre n’est pas de satisfaire la dévotion de quelques personnes ou de quelques familles, mais de permettre à tous les baptisés d’assumer leur responsabilité d’annoncer l’évangile à tous ceux qui les entourent ?
Il y a un mot que je n’accepte pas du tout pour ce qui est de la vie en société, c’est le mot de « consommateur » je l’accepte encore moins pour ce qui est de la vie en Eglise !
Que chacun d’entre nous prenne conscience de sa dignité d’enfant de Dieu et de sa responsabilité de baptisés, alors nos communautés seront si belles et si vivantes que des vocations naîtront.

Gabriel

Une parole à méditer ; quand l’Evêque remet le livre de la parole de Dieu aux futurs diacres, il dit ceci :
« Recevez l’Evangile du Christ que vous avez la mission d’annoncer.
soyez attentifs à croire la parole que vous lirez
à enseigner ce que vous avez cru
à vivre ce que vous aurez enseigné. »



Nuit de Noël – Vaulx 25 décembre 2012


Il est tard  ce soir : dehors il fait déjà nuit et pourtant nous sommes là nombreux. 
C’est NOEL !
Un jour comme celui-ci, nous aimerions rêver que la paix règne enfin sur la terre entière – nous aimerions rêver que Jésus, fils de Marie, soit connu et aimé par  tous les hommes et que son Esprit d’amour habite le cœur de chacun….

Mais  ce ne sont que des rêves et vous l’avez vu : des  personnages en noir sont arrivés : ils ont éteint la bougie de la paix en disant : la paix ! mais elle n’existe pas sur la  terre : il y a tant de pays en guerre, il y a tant de familles divisées, tant de tensions au sein même  de nos communautés, parce que certaines personnes veulent toujours avoir raison ! !

Ils ont éteint la bougie de la  foi : car aujourd’hui, même  en ce temps de NOEL,
 on parle si peu de Jésus de Nazareth : on parle du menu du réveillon, des cadeaux et des vacances d’hiver : qui  se soucie encore de faire une crèche et de prendre du temps pour prier devant la crèche !

Ils ont éteint la lumière de l’amour car ils disaient  : c’est le monde du « chacun  pour soi, c’est un monde où les plus riches deviennent toujours plus riches et les plus pauvres  toujours plus pauvres, où il y a tellement de familles déplacées en raison de la faim ou de la guerre
Alors faut-il désespérer, faut-il se décourager ?
          Dieu notre Dieu, que fait-il ? Est-il endormi ? ?

La voix du prophète Isaïe s’est fait entendre :
         « Le peuple qui marche dans les ténèbres voit se lever une grande Lumière »

Une  4 ème  bougie s’est avancée : la bougie « Espérance » : elle nous a invités à voir autrement ce qui se fait,  ce qui se vit : et nous avons écouté ces gestes qui sont autant de merveilles pour une meilleure connaissance de Jésus et nous permettent de vivre dans la  paix et dans l’amour !
Cette Espérance, nous la trouvons en Jésus de Nazareth, fils de Marie et fils de Dieu
Oui un sauveur nous est né : fragile comme la flamme d’un cierge,
                                        petit enfant comme le  Jésus de la crèche.

En Jésus, Dieu se propose, Il ne s’impose  pas :
il provoque à plus de tendresse et déjà nous le faisons :
Il nous ouvre un chemin vers plus de paix et plus de joie
Les premières personnes à découvrir en Jésus le cadeau du Père, ce sont les bergers : « ils étaient dans les champs à garder leurs troupeaux »

A la suite des  bergers apprenons à nous émerveiller devant ce Jésus de la crèche
et par nos prières et par nos chants, adressons à Dieu notre Père un très grand merci

                                                                                    Abbé Gabriel Berthe  -


Fontaine, 23 décembre 2012, 4ème dimanche de l'Avent


Elisabeth et Marie, deux femmes. Il n'y a pas d'homme dans ce récit.
Deux femme qui chacune attendent une naissance.
Luc nous fait presque partager leur joie, à toutes deux, cette joie de l'attente de toute maternité : Elisabeth le dit et Marie chantera ensuite son Magnificat ...

Il y a encore plus que cela, il y a tout un symbole . Jean et Jésus se rencontrent avant même de naître.
 Il y a là comme une anticipation; car dans trente an sils se rencontreront, sur les rives du Jourdain.

A Nazareth, Elisabeth désigne la mère du Sauveur : "Voici la Mère de mon Sauveur qui vient chez moi"
Dans trente ans, c'est Jean, fils d'Elisabeth, qui désignera Jésus, fils de Marie : "Voici l'Agneau de Dieu"

Celle qui a cru à une Parole
Elisabeth admire et félicite Marie : "Tu es heureuse, tu as cru à ce qui t'a été dit de la part du Seigneur. "C'est l'ange Gabriel qui, de la part du Seigneur, est venu vers Marie comme messager de la nouvelle.
Des messagers, il y en a beaucoup dans la Bible : des anges, des prophètes comme Isaïe, des poètes qui ont écrit des psaumes, et des bergers, des mages, des disciples, des apôtres, des évangélistes et aussi tous les saints de tous les temps qui sont nos frères aînés ...
Des messagers d'aujourd'hui, il y en a, fidèles aux appels de leur baptême : catéchistes, chrétiens présents autour des défunts et dans les préparations de mariages, équipes d'action catholique et d'aumôneries des hôpitaux, parents messagers auprès de leurs enfants. Oui, nous voici invités à être des messagers, des relais de la Bonne Nouvelle. Ne ratons pas ces appels, ils sont tous urgents! La foi ne peut naître que là où il y a des messagers de la foi ...

Bonne nouvelle - pour le monde - et pour tous les siècles
Dans l'évangile de ce jour les paroles du Magnificat sont omises. On les connaît par coeur
-- C'est un grand merci de Marie pour toute l'humanité, les petits, les humbles, les pauvres, les affamés, parce qu'ils vont cesser d'être des affamés, des méprisés, des exclus. L'évangile change le monde, grâce à nous ...
- Le merci de Marie, c'est aussi un merci pour un amour qui s'étend d'âge en âge, un merci pour un amour qui embrasse tous les peuples de toute l'humanité. La nuit de Noël, Jésus nous dira : "Paix sur la terre pour tous les hommes, qui sont les bien-aimés de mon Père". Il nous dira qu'il est frère de chacun de nous : cet idéal de Fraternité il le partage avec nous-si nous le voulons bien ...  Vous le remarquez, on est tout proche des Béatitudes de la Toussaint : la justice, la miséricorde, la non-violence, la droiture, la sincérité ....

Les paroles de la Bonne Nouvelle, nous en sommes les dépositaires, les messagers ...
Les gestes de la Bonne Nouvelle, nous en sommes les dépositaires


Pierre NEVEJANS




Dimanche 2 décembre 2012.       1er dimanche de l’AVENT.  
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Avent…, avenir… ? ou fin du monde ?

Nous savons tous la prochaine fin du monde. Dans 18 jours. Ne la ratez pas, construisez vos bunkers... C’est la cinquième ou la sixième qui nous est annoncée et promise depuis une trentaine d’années. Et l’évangile lui-même donne les détails du film-catastrophe que des monstres invisibles sont en train de nous tourner : comment s’y préparer ?

L’évangile est bonne nouvelle... Eh oui ! Même ces annonces qui nous font peur sont bonne nouvelle. Dans la Genèse, Dieu a accroché au firmament un soleil, une lune, des étoiles. Et sur cette terre qui flotte comme une galette sur les océans, Il a installé l’homme. A charge pour lui de la cultiver pour être heureux… Eh bien, avec la même imagerie et le même décor, Jésus (c’est la mentalité juive de l’époque) annonce la fin du monde - l’exact contraire du début du monde. Les étoiles qui tombent, le soleil qui s’éteint, la lune qui oublie d’éclairer, la terre qui tremble, les famines qui apparaissent : un monde a commencé, ce monde finira. Création, dé-création. Ce qui a été fait se défera, tel un jeu de construction qui s’écroule… Attention ! Ce n’est pas un anéantissement définitif (comme celui du 21-12-12), un grand vide où plus RIEN n’existerait. L’évangile annonce le Retour du Christ, le Maître de la vie - « on verra venir le Fils de l’homme », qui ouvrira alors un passage vers le Royaume, son Royaume… Le Christ, à son Retour, ne vient pas présider à la grande catastrophe finale, ni régner sur un champ de ruines : il vient conduire l’humanité au Royaume qu’il a ouvert.

Dieu chez nous - avec nous (Emmanuel) - pour toujours.

Ainsi la venue de Jésus à Noël et le retour de Jésus à la fin des temps sont liés : il s’agit du même mystère. Christ est venu, Christ est néChrist reviendra.
un Dieu qui vient prendre place dans l’histoire humaine. C’est Noël.
un Dieu qui conduit l’histoire humaine au Royaume de la résurrection. C’est son Retour.

Ainsi donc, entre la venue de Dieu à Noël et la venue de Dieu à la fin des temps, il y a, à tout moment, à toute minute, un Dieu qui peut faire irruption dans nos vies… D’où ces conseils de Luc : avoir un cœur plus large, des soucis plus vastes que les petits riens dont nous risquons de nous droguer. Ces irruptions de Jésus Christ…, elles se font en s’attablant en maison d’évangile, dans la préparation d’une rencontre de caté, pour un baptême dans nos familles, dans une célébration du dimanche, en faisant la prière en famille à la crèche, dans un geste de générosité et du temps donné, dans une visite à quelqu’un qui est seul - chez lui ou hospitalisé - dans un service rendu…  « Soyez prêts », dit l’évangile. Ce n’est pas une menace pour se préparer au pire ! C’est une invitation, étalée sur 4 semaines : faire que Noël n’ait pas eu lieu pour rien, car c’est tous les jours, à tout instant, que notre Dieu vient partager notre histoire.


4 verbes du petit matin pour l’Avent :

Réveille-toi ! Sors de ta léthargie et de ta paresse ! (éveillés !)
Lève-toi ! Debout, tu es ressuscité ! (Debout !)
Lave-toi ! Change ton cœur ! (pas de coeurs alourdis !)
Habille-toi ! Sois présentable, va vers les autres, habillé en serviteur !

Pierre Nevejans



Vaulx Vraucourt, 25 nov,  fête de la Ste Cécile.

Il est dommage que cet évangile ne soit pas proclamé en images : on verrait un  homme puissant : Pilate, représentant de la toute puissance de Rome entouré de soldats et en face de lui, un  homme tout faible, ligoté, une loque  humaine à qui  Pilate demande : « es tu Roi ? » Oui ! cet  homme est Roi : il a  une couronne, mais c’est une couronne d’épines. Il a un manteau de fête… un manteau rouge qui colle aux plaies sanguinolentes causées par la flagellation, il a  tout un peuple derrière lui ; il y a  encore quelques jours, ce peuple l’acclamait : « Hosanna  au fils de David » ! Aujourd’hui, il crie à Pilate : « crucifie le »
Comme le dit Jésus, ma royauté n’est pas d’ici : je suis roi tout puissant, mais  tout puissant d’amour ! Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité… Je suis venu pour que règne la Paix et la vie dans les cœurs et dans ce monde …
Jésus paye au prix fort sa naïveté ; Il paye au prix de sa  vie d’avoir osé  venir chez les  hommes : en son cœur, un amour complètement fou, un amour infini, l’amour même de Dieu ! Son projet : que les  hommes soient heureux, qu’ils soient frères les uns de autres et enfants du Père.
Avec Jésus, on est loin de la manière de penser et d’agir des puissants de la terre :
regardons la façon dont cela se passe encore aujourd’hui : le désir des richesses, la soif du pouvoir, le goût de plaire à tous prix sont toujours les mêmes tentations  humaines ; comme il est beau de constater que certaines personnes ayant une part de responsabilité, se conduisent vraiment sans un esprit de service : dans les associations, dans les communautés « Eglise »  il est bon qu’il en soit ainsi.
Ainsi le chef de musique, le responsable d’une chorale sont là pour servir et non pour être servis, pour épanouir les talents et non se mettre personnellement en valeur.
D’ailleurs le mot « autorité » vient  du verbe latin «  augéo » qui veut dire « augmenter » : le vrai chef est  donc un révélateur de talents, quelqu’un qui  fait grandir les autres et aussi un fédérateur de talents : pour que vive une équipe, il est nécessaire de travailler à la communion entre les personnes : comme prêtre de paroisse, j’ai coutume de dire que je me promène avec une  burette d’huile et même parfois une boîte de graisse !
Vous qui êtes parents ou grands parents, vous savez  combien il est difficile de garder l’unité dans la famille  surtout quand arrive l’heure des successions : dans les associations, dans les communautés chrétiennes, le respect des responsabilités de chacun n’est pas évident et pourtant la communion est à ce prix .
Dans le Notre Père, nous faisons cette demande  « que  ton règne vienne, que ta volonté soit faite »  et nous le souhaitons vraiment pour des pays comme la Syrie ou la Palestine, mais demandons aussi l’Esprit de Jésus pour que dans nos familles,  dans nos villages et aussi dans nos communautés chrétiennes, vienne ce royaume de paix et d’amour. « À ce signe on vous reconnaîtra pour mes disciples dit Jésus,  si vous vous aimez les uns les autres »                                                                      Abbé Gabriel Berthe



Lagnicourt, le 11 nov 2012

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Elisabeth     -        Marie
Jean             -        Jésus
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Elisabeth et Marie, deux femmes. Il n’y a pas d’homme dans ce récit.
Deux femmes qui, chacune, attendent une naissance.
Luc nous fait presque partager leur joie, à toutes deux, cette joie de l’attente de toute maternité : Elisabeth le dit, et Marie chantera ensuite son Magnificat

Il y encore plus que cela ; il y a tout un symbole : Jean et Jésus se rencontrent avant même de naître. Il y a là comme une anticipation ; car, dans trente ans ils se Dimanche 11 novembre 2012.                                         32ème  dimanche ordinaire. Année B.
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Elle a donné presque rien. Elle a tout donné.
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Cette dame qui a économisé pour aller à Lourdes et qui donne tout au Secours Catholique pour venir en aide aux pays d’Asie démolis par le tsunami.
C’est un geste aussi modeste, aussi discret que Jésus a repéré. Il regarde, il voit, et il en fait une courte parabole. Et la parabole va loin : on sait qu’un prêtre du Temple est là, près du grand plateau. Les gens attendent. Et quand c’est leur tour, le prêtre demande combien ils remettent et pour quelle destination. Et alors le prêtre proclame… « M. X, 100 euros… Mme Z, 2 centimes d’euro ». Evidemment, cela devait conduire à pas mal de ‘m’as-tu vu’ et de démonstrations prétentieuses ! Et aussi l’humiliation quand on donne peu…

Etre une veuve, à l’époque, en Israël, ce n’est pas rien, surtout si on n’a pas de grands enfants. Si bien que Jésus déclare : « Elle donne plus que les autres, son essentiel, elle donne tout, non ce qu’elle a en trop, le superflu. »
Jésus raconte des paraboles, et il les trouve souvent dans ce qu’il voit. La parabole n’est pas seulement une chose à écouter, c’est aussi une chose à regarder.
- ainsi le Publicain se tient humble dans le temple, et le Pharisien arbore sa supériorité morale.
- ainsi, dans les premières lignes de cet évangile, ceux qui prennent la première place : le Royaume de Dieu, ce n’est pas cela.
- ainsi un centurion - étranger, païen, occupant - s’adresse à lui avec confiance : Jésus dit son admiration pour lui.
- ainsi Zachée, collecteur d’impôt, mal vu, promet : « Je vais rendre ce que j’ai volé et donner la moitié de mes biens. » Pour Jésus, « c’est un homme sauvé, qui fait partie du Royaume. »

des paraboles d’aujourd’hui

De même, sachons regarder et admirer ces paraboles en actes qui se présentent à nous eux au rythme de nos journées et des informations qui nous arrivent…
- ce jeune technicien qui donne deux années dans le cadre de la DCC…
- ces 20 lycéens de Cambrai qui donnent, à 150 enfants victimes du SIDA dans un foyer du Togo, un mois de leur été pour une aide scolaire, des jeux et une initiation informatique.
- ce médecin, qui chaque année, depuis le tremblement de terre, se rend 3 semaines en Haïti pour raccommoder, soigner tous les perclus de ce drame.
- ce garçon de 4ème qui, souvent, le soir, va chez son copain pour l’aider dans telle ou telle matière où il met plus de temps à bien assimiler…

Ces petits événements sont comme des paraboles à regarder. Ils dessinent le Royaume. Ils le montrent à nos yeux. Ils sont des paroles d’évangile. Savoir en parler en Maisons d’Evangile.

aimer, gratuitement, à la façon de Jésus-Christ.

Mais surtout, ne considérons pas les paraboles comme des leçons de morale, comme des fables de La Fontaine, genre Le Coche et la Mouche ou Le Rat et le Lion. Jésus, quand il raconte, révèle quelque chose de Dieu : un Dieu de la gratuité, un Dieu qui aime le premier. Dimanche dernier : Je t’ai sauvé, je t’ai libéré d’EgypteAlors, ressemble à ton Dieu, réponds-lui, en aimant ceux qui sont tes frères. Pensons à cette parabole du Bon Samaritain, qui s’arrête, s’approche, prend sur son temps, soigne, fait le taxi, et s’engage auprès de l’hôtelier à lui payer tout ce que l’homme blessé aura coûté. « Va, et fais de même », dit Jésus.
Faire du gratuit dans sa vie, comme Dieu fait grâce.                     Pierre Nevejans




Bullecourt, le 4 nov 2012


   Cette semaine a été marquée par la fête de la toussaint : les saints connus  notés sur le calendrier et célébrés dans la liturgie, les saints inconnus, saints de tous les jours, nos frères dans la foi et dans   l’amour. Parmi ces personnes, les plus citées à notre époque ont pour noms l’abbé Pierre, sœur Emmanuelle ou Mère Térésa. Ils sont honorés par les chrétiens et reconnus par l’ensemble de la famille humaine :
   Pourquoi ?
   Sans doute parce qu’ils ont vécu au mieux l’engagement à la suite de Jésus :
                          Aimer  Dieu et aimer les autres
Non pas aimer l’un ou l’autre mais bien l’un et l’autre :
Un seul commandement dans les 2 directions !
Et à l’époque qualifiée des 30 glorieuses au plan économique, ils ont eu le souci des personnes restant au  bord du chemin, non seulement en le faisant eux-mêmes mais en veillant à ce que ce service soit assuré avec d’autres et au-delà d’eux mêmes après eux, par des associations  comme Emmaüs, les chiffonniers du Caire ou les petites sœurs de Mère Térésa.
Notre situation personnelle et familiale n’est pas la même et nous ne serons  jamais des abbé Pierre ou des mère Térésa! Chaque personne est unique! mais nous avons nous aussi à vivre notre réponse d’amour à notre  Dieu en pratiquant ce double commandement : aimer Dieu et aimer les autres.
Et c’est déjà ce que vous  vivez – j’en suis témoin –
Vous veillez à la qualité de la prière commune lors des eucharisties ou des célébrations : préparation des prières et des chants, qualité de l’accueil et du recueillement, lien avec la vie quotidienne dans la prière universelle : ce que le concile nous rappelle :
 « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des membres de la communauté chrétienne… rien de ce qui est humain ne leur est étranger ! »
Vous veillez  aussi  à être proches des personnes en souffrance : je pense  aux résidents des maisons de retraite mais aussi des cliniques et des hôpitaux : vous êtes quelques uns à visiter, à écouter  et à prier avec eux
Il y a les personnes seules – veufs, veuves, séparées et elles sont tellement nombreuses : merci aux personnes qui ont lancé cette initiative d’une table ouverte un dimanche par mois à  Vaulx Vraucourt !
Il y a les familles dans le deuil : qui ont besoin d ‘être accompagnées lors des funérailles mais aussi avant et surtout au-delà du temps de la séparation : cette semaine combien de personnes ont vu ravivée la blessure de l’absence !
Il y a les adultes sans travail, sans  revenu suffisant pour faire  vivre leur  famille ;
 et en ce domaine les bonnes paroles ne suffisent pas,
    mais comment avancer  vers un monde plus solidaire ?
En ce temps de vacances il y a aussi les petits enfants qui ne savent pas trop comment s’occuper : heureux sont-ils si les papis et mamies se rendent disponibles !

Aimer Dieu, aimer son prochain, là est le chemin, à la suite de Jésus le Christ.
Cet appel est entendu par certains et nous voudrions qu’il soit encore davantage entendu : car il y a  tant à faire et nous sommes si peu nombreux à agir, or seul l’amour peut transformer le monde et seul l’amour peut nous guérir de notre propre souffrance !
Sur son lit de malade, alors qu’elle était en maison de retraite, Maman me disait  souvent : « Mon garçon ,  va vers les autres » !
Ces mots je les entends encore au fond de  moi.
 Et il me semble que c’est Jésus qui nous crie à chacun de nous  : « va vers les autres » 

                                                                                                                  Abbé Gabriel Berthe


Dimanche 28 octobre 2012.                                                         30ème dimanche ordinaire. Année B.
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VOYANT ET CROYANT : les clartés de Bartimée

AVANT                                   Entre deux, que se passe-t-il ?                 APRES
aveugle                                                                                                       voyant
mendiant                                                                                                    il a reçu l’essentiel
assis, immobile                                                                                           debout, il marche
seul                                                                                                             il suit Jésus
au bord de la route                                                                                   sur la route
Jésus passe. Bartimée crie.
des mécontents.
Jésus leur demande de le faire s’approcher.
Bartimée bondit.
Jésus parle à Bartimée. Et Bartimée parle à Jésus
Bartimée, un croyant : c’est Jésus qui reconnaît sa foi.

Et ensuite ?                          Sur la route : va-t-il le suivre de façon durable ?
On est à Jéricho, et Jésus va entrer à Jérusalem : les Rameaux…
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la conversation entre Bartimée et Jésus. Prier = entrer en conversation.
la guérison, qui est donnée, est le signe d’une foi, qui est donnée.
il se passe, pour la guérison et pour la foi, quelque chose de communautaire, de fraternel.
une existence transformée, une création renouvelée, un monde nouveau.
un appel : aller à la suite de Jésus. Une route longue et dure.

Pierre Nevejans



Hénin et Cherisy le 6 oct 2012 


Depuis quelques semaines, les médias se font l’écho de faits de violence survenus dans les établissements  scolaires : c’est navrant, c’est désolant, c’est  révoltant… comment réagir ?
Notre ministre de l’éducation nationale a proposé de revenir  à l’enseignement d’une morale laïque pour favoriser chez les jeunes l’apprentissage du Vivre ensemble…
Je n’ai  guère entendu parler de la place des parents et de la famille. Et aussi de l’importance donnée à l’éducation  religieuse par la participation à un groupe de caté ou à un mouvement de jeunes…
Et pourtant : si l’école a mission de transmettre des connaissances , c’est d’abord au sein de la famille que se fait l’éducation à la  vie :grandir avec un papa et une maman , se confronter  à  des  frères et sœurs , c’est une merveilleuse  école de la vie  et c’est  bien ce qu’a  voulu  notre Dieu créateur : « homme et femme
Il les créas, à son image Il les créas »
Homme et femme ayant même  dignité  puisqu’ils  héritent à part entière de la grâce qui donne  la Vie …
C’est bien au sein de la famille que l’on apprend à aimer, à partager, à donner une place au plus  faible, au plus petit …
Pour ceux qui  croient en Jésus Christ, cette éducation familiale se verra complétée  et  confortée  par ce qui se dit au caté, et ce qui est vécu dans un mouvement de jeunes : « aimez vous les  uns les autres  , comme je vous ai aimés »  dit Jésus  et aussi : « Tout ce que vous voulez  que les autres fassent pour vous , faites le  aussi pour eux »
Encore faut il que les parents fassent les choix qui s’imposent pour inscrire leur enfant au caté par ex : combien disent « on n’a pas le temps, on n’a pas que çà à faire ! C’est trop de dérangement ! »
Or souvent les jeunes enfants sont demandeurs…
« Laissez les enfants venir à moi, dit Jésus, ne les empêchez pas ! Le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »
A toutes les générations, il nous faut ré -entendre cet appel de Jésus
Dans la scène d’évangile que nous avons lu aujourd’hui, des parents  font une démarche : ils viennent présenter leur enfant à  Jésus : pourquoi ?  Démarche souvent  ambiguë : il y a certainement un acte de confiance mais aussi une demande de protection …
Or ce sont les apôtres qui font obstacle : « pourquoi venir embêter le maître  avec des gosses, Il y a plus important à  faire !
Et c’est Jésus qui remet les choses à l’endroit : « Laissez venir à moi les petits enfants »
On les lui présente et non seulement, Il les accueille, mais il les embrasse, Il les bénit  et plus encore Il les  donne en exemple : ce sont les petits, les sans  voix, les exclus, ce sont eux  qui accueillent le Royaume de Dieu !
Certes  Jésus sait bien  que l’enfant n’est pas parfait : Il est souvent possessif, querelleur, orgueilleux, mais il est en devenir : Il est simple et spontané, Il n’a pas d’à priori et Il peut s’ouvrir  à la bonne nouvelle…
Telle est l’attitude qui nous est donnée en exemple, telle est la mission que nous recevons pour les  enfants et les jeunes générations –
Adultes et enfants, jeunes et toujours jeunes, puissions  nous accueillir avec émerveillement le don de Dieu et en rendre grâces

Abbé Gabriel Berthe


  

Mory et Croisilles, le 3 sept  2012


De quoi discutiez-vous en chemin demande Jésus à ses apôtres ?
Comme la route est longue, les apôtres ont le temps de partager et ils  racontent …
Comme nous le faisons si facilement entre nous : nous parlons de la famille, des enfants, de la rentrée scolaire, un peu du travail que nous avons ou que nous espérons, de la santé ? Beaucoup de la santé… nous parlons aussi des fêtes, des voyages, des visites à faire ou à recevoir…
Il doit nous arriver quelquefois de parler Eglise … mais pour quoi en dire ?
Qu’il y a beaucoup moins de messes qu’auparavant ? ! Mais  encore ?
Nous savons si peu ce qui se passe dans notre paroisse !
Il y a 2 semaines, le dimanche vers 11 h30,  cette église de Mory était comble : il y a avait là 7 familles pour les baptêmes : l’église du premier âge : que c’était beau et recueilli – j’aimerais bien avoir la même joie avec des enfants du caté mais à ce jour aucun enfant du village de Mory n’est encore inscrit ! !
A Croisilles ce 23 sept, ce sera la fête pour la rentrée des caté – près de 100 enfants de la paroisse sont inscrits – et nous parlerons aussi de l’ouverture du concile Vatican II – c’était il y a 50 ans !
Pour les anciens d’entre nous, 1962, c’était leur jeunesse : moi je commençais ma 3ème année de formation au séminaire : quelle joie pour nous, les futurs prêtres de connaître un tel événement !
Plus de 2000 évêques  du monde entier assemblés autour du pape Jean XXIII :
Ils ont beaucoup prié, réfléchi, partagé : A l’écoute de leur peuple, les évêques ont voulu donner à l’église un élan nouveau, comme un bain de jeunesse
Quelles décisions ont été prises ?
Les chrétiens ont surtout retenu les changements liturgiques : c’est à cette époque là que pour la messe, tout s’est dit en français, pour prier mieux avec les fidèles, le célébrant s’est placé face à l’assemblée et dans les rues, les curés se sont habillés en civil comme tout le monde :
C’est ainsi que pour moi, je n’ai jamais porté la soutane !
Mais les grands changements sont à chercher ailleurs - j’en rappellerai 3 grands textes :
1 – sur l’Eglise : elle n’est plus définie dans sa forme pyramidale à partir du pape et des évêques, mais on la présente comme « le peuple de Dieu » ; le peuple des baptisés et de tous ceux et celles qui vivent de l’Esprit de Jésus –et les ministres sont au service de la vie de ce peuple.
C’est pour cela que les chrétiens sont appelés à se rassembler en équipe de chrétiens, dans les services, les mouvements, pour partager comment mieux vivre leur  foi et en témoigner.
En faisant cela, ils ne remplacent pas le curé mais ils vivent leur mission de baptisés !
Aussi durant le mois d’octobre il y aura dans la paroisse des assemblées de chrétiens ; et pour permettre de donner la parole au plus grand nombre, cela se fera dans chaque évangéliste et l’animation en est confiée aux membres  des équipes relais de proximité
Pour le suivi du caté, ce sont les parents qui sont les premiers éducateurs de la foi de leurs enfants et ils sont aidés pour cela par Marie Claude, Michèle et Elisabeth.
2 – l’autre texte capital : c’est «  l ’Eglise dans le monde de ce temps »
Non pas l’église en face du monde ou à côté ou en concurrence avec les réalités du monde, mais bien au cœur de ce monde : Vivre en chrétien se vit ici dans les murs de cette église mais surtout hors les murs : dans les familles, les écoles, les quartiers anciens et nouveaux, les villages .. Vous l’avez constaté : c’est la pédagogie actuelle du caté qui pose si souvent la question : comment vivre ce que nous avons découvert ? Et les enfants apprennent à partager, à accueillir, comme les adultes qui se soucient des plus faibles autour d’eux.
3 – le 3ème texte c’est celui sur la Parole de Dieu : la lecture de l’évangile n’est pas réservée à quelques savants ou initiés mais à tous les baptisés : d’où des initiatives comme les maisons d’évangile où des chrétiens se mettent ensemble, en petits groupes pour lire la parole de Dieu et partager leurs découvertes et aussi ce qui se fait dans les groupes de caté : pensez à ce chant : « j’ai ouvert le livre de l’histoire des hommes  j’ai ouvert le livre de l’amour de Dieu »

Une  année nouvelle commence avec cet anniversaire du Concile Vatican II.
Une occasion de découvrir ou redécouvrir que nous sommes le peuple de Dieu aujourd’hui, un peuple de frères appelé à porter l’évangile dans  cette paroisse du Pas de Calais.
Nous vivrons d’autant mieux cette mission que nous la porterons ensemble : Jésus nous le demande :
«  À ce signe, on vous reconnaîtra pour mes disciples si vous vous aimez les uns les autres »

                                                                                                
                                                                   Abbé Gabriel Berthe

Ecoust-St-Mein, le 16 sept  2012 –

Le voyage  au Liban était programmé … mais devait il y aller ? … En raison des évènements récents survenus au Moyen Orient, des  voix très sages ont dû s’élever pour lui suggérer de renoncer, de ne pas se risquer …
Et pourtant le pape Benoît XVI est au Liban ! Et sa  voix s’élève. Calme et sereine, mesurée, dans une région toute entière secouée par la violence !
Il a suffi d’un petit film, documentaire, diffusé  sur Internet pour  déclencher ces manifestations monstres, et pour réveiller dans les cœurs la haine de l’Occident toujours  considéré comme chrétien !
Les ultras, les intégristes de tous bords semblent gagner la partie en Libye, en Egypte, en Iran et  même en Tunisie si proche de notre pays.
Le pape Benoît XVI ne s’est pas dérobé : il est en ce moment aux portes de l’incendie qui vient d’embraser  la région :
et il témoigne d’un Dieu d’amour, un Dieu de Paix, un Dieu père de tous les  hommes !
Il est bien dans la ligne de ce Jésus de Nazareth marchant vers Jérusalem – lui le fils de  Dieu venu chez les  hommes -- ne s’est pas dérobé : sa mission le conduit là bas et c’est là, à Jérusalem qu’il doit témoigner : son ami Pierre a bien tenté de l’en dissuader :
« N’y va pas !  Jésus, ne monte pas à  Jérusalem, ils en veulent à ta vie ! »
Pierre a les mots d’un ami, il a la voix de la sagesse humaine, mais Jésus entend dans sa bouche la voix du tentateur qui le pousse à renoncer, à fuir le monde, fuir le combat contre le mal ; mais Il est venu pour cela, Jésus, Il est venu pour combattre le mal, pour chasser la haine qui habite les cœurs et offrir le pardon !
Mes amis, rendons grâces à Dieu pour le témoignage rendu par le pape Benoît XVI, par  tous les  chrétiens d’Orient qui souffrent et sont persécutés, par tous les hommes de bonne volonté qui  veulent la paix et travaillent à la réconciliation entre les peuples :
                                Ils sont Visages d’un Dieu de Paix !
 Dans notre pays aujourd’hui, nous vivons les journées du patrimoine, et parmi les lieux  qui seront les plus visités, il y aura beaucoup d’églises : rendons grâces pour la liberté  que nous avons de nous assembler en ces lieux : rendons grâces pour celles et ceux qui ont voulu ces églises, se sont cotisés pour les édifier, et qui continuent de le faire  pour les entretenir; ces églises  sont le signe de la foi de nos ancêtres, mais aussi de la foi des chrétiens d’aujourd’hui… mais nous le savons  bien, ce ne sont pas d’abord les pierres mortes qui témoignent,
                                           ce sont les pierres vivantes que nous sommes…
Alors sommes nous assez Visages du Christ, messagers de paix, et bâtisseurs d’amour ?
Faisons nous assez les choix qui s’imposent pour que notre engagement en temps et en argent corresponde à nos convictions chrétiennes ?
Nous sommes l’Eglise aujourd’hui, nous sommes le peuple des enfants de Dieu
Nous ne pouvons pas nous dérober à nos responsabilités.
L’apôtre St Jacques écrit : (c’est la 2ème lecture) « Si quelqu’un prétend avoir la foi alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert –il ? celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte … moi c’est par mes actes que je te montrerai ma foi »
Des paroles fortes ! exigeantes ! suivre Jésus Christ, ce n’est pas choisir une vie de confort, de facilité :       « si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui même,
                       qu’il prenne sa  croix et qu’il me suive ! « 
L’apôtre Pierre a entendu, après coup il a compris et il a mis ses pas dans les pas de Jésus.
A la suite  de Pierre, de Jacques et du pape Benoît XVI, osons risquer notre tranquillité,
 osons partager notre foi, osons nous  donner …. 

                                                                                                        Abbé Gabriel BERTHE


Vraucourt, le 09 sept 2012

En ce début du mois de septembre, la vie de nos communes est souvent marquée par les fêtes, les défilés, les brocantes…
Cette semaine, je le vis à Beaurains, la semaine prochaine, ce sera Agny.
En marge de ces fêtes qui font du bruit, de façon plus discrète, ici à Vaulx Vraucourt, nous fêtons St Omer qui fut avec St Vaast l’un des premiers messagers de l’Evangile dans notre région. Il est bon ainsi de se rappeler notre histoire, de raviver notre foi en soulignant les racines chrétiennes de notre pays.
Quand St Vaast et St Omer arrivent dans le nord de la France, ils découvrent une population très pauvre, attachée à la terre, mais une population de croyants. Les gens de cette époque ont peur et cherchent à s’attacher les faveurs de divinités toutes puissantes et St Omer leur révèle un Dieu d’amour manifesté en Jésus-Christ.
La mission n’a pas été facile, mais les gens étaient en attente d’une bonne nouvelle et les fondations de communautés chrétiennes, et plus tard de monastères ont été pour eux des lieux d’espérance, des lieux de vie.
On pense parfois qu’au fil des siècles, notre monde a évolué dans le bon sens ; c’est vrai que les conditions de vie ont beaucoup changé et même depuis 50 ans,… regardons notre campagne ! Mais la mission en Eglise n’en est pas plus facile car les hommes d’aujourd’hui pensent trouver le bonheur dans les choses : avoir plus d’argent pour en profiter,  pour être plus heureux ! Et on oublie de plus en plus de chercher le vrai chemin du bonheur… une vie donnée aux autres dans un amour simple vécu au quotidien.
Notre vie est envahie de tant de sollicitations que nous n’avons plus le temps de rien… ou si peu ! On a cru que le travail salarié permettrait la libération de la femme, regardez un peu : les jeunes mamans courent sans cesse au risque de négliger ce qui est essentiel : la vie de couple, la vie avec les enfants, et leur éveil à la foi en Jésus-Christ…
Je me réjouis que cette semaine plus de 50 familles aient fait inscrire leur enfant au caté… mais combien plus négligent de le faire, faute de temps ou par indifférence…
Pour ce qui est de notre communauté de St Luc, je me réjouis de ce qui se vit ici pour l’animation des messes de Pâques, le St sacrement, le 15 août, Noël, la participation de la chorale, de la musique, la préparation du pélé de Lourdes, la veillée mariale, la neuvaine ici, en lien avec St Omer pour fêter Notre-Dame des miracles. De tout cela, je rends grâces… mais laissez-moi vous dire aussi ma souffrance de pasteur. 50 familles sur la paroisse mais 1 à Vaulx, 1 de Lagnicourt Marcel, 0 et Mory et 0 de St Léger.
Vous avez bien entendu, alors comprenez ma souffrance, partagez ma souffrance ! Une société où il n’y a plus d’enfants est condamnée à la mort. Une communauté chrétienne qui ne partage pas la Bonne Nouvelle à la nouvelle génération va disparaître !
Il nous faut réagir… être non pas seulement gestionnaire du passé, mais être résolument missionnaire.Il manque aujourd’hui des St Omer, des St Vaast pour sillonner nos campagnes et rejoindre chaque famille dans son désir de bonheur…
Les chrétiens du dimanche (et vous en êtes) sont d’une fidélité admirable, mais notre foi n’est pas assez contagieuse, assez rayonnante. C’est dans les murs d’une église que nous venons chanter le Seigneur, mais c’est aussi dans les rues de nos villages que nous avons à vivre notre foi.
Jésus lui-même n’est pas resté à Nazareth ou à Jérusalem, souvent il est monté au nord de la Palestine, près de Sidon, dans les villes de la décapole en territoire païen. Là,  il a rencontré des hommes comme ce sourd-muet : « ouvre-toi » lui dit-il. « Il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Qu’il nous donne aussi d’être guéris pour oser entendre la BN, communiquer cette BN, ce sera notre façon d’honorer comme il convient la mémoire de notre saint patron St Omer.

Abbé Gabriel Berthe

Guemappe, 02 sept 2012


Ils sont presque parfaits les scribes et les pharisiens du temps de Jésus et ils sont même en avance  sur leur temps : ils se  lavent les mains  avant le repas, ils passent à l’eau les légumes qu’ils achètent au marché, ils pensent à bien faire la vaisselle, ils font aussi la lessive pour purifier leurs vêtements… que pourrait on leur reprocher ?
On pourrait dire aujourd’hui : ce sont des gens  bien éduqués, ils sont écolos, et ils pratiquent le principe de précaution !
Or que leur dit Jésus ? : «Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » 
C’est vrai, les pharisiens  font attention à une pureté extérieure mais ils ne corrigent rien de ce qui est dans leur cœur  or « c’est le cœur qu’il faut purifier »  dit Jésus

Cette parole de l’évangile nous rejoint aujourd’hui :
                                  quels sont nos choix, quelles sont nos priorités ?
Notre société développe le principe de précaution pour éviter les  microbes et les contagions de toutes  sortes mais dans le même temps, nos écrans de télévision ou d’ordinateur déversent quelquefois des images qui ne  font qu’empoisonner notre  conscient et aussi notre inconscient
On prétend  défendre la cause des enfants et certains n’admettent pas que la source de l’équilibre  d’un enfant  réside  d’abord  dans  l’amour serein et stable d’un père et d’une mère !

De même pour l’éducation chrétienne : aux scolaires on va maintenant leur enseigner certains éléments du Coran, on  va leur expliquer  ce qu’est le ramadan et les enfants de chez nous ne savent plus ce que signifie la croix de Jésus ! ou qui est la Vierge  Marie
Aussi nous chrétiens de la communauté du dimanche  nous avons à  nous réveiller et à  oser  partager  ce qui est la joie de notre foi !
Au moment où les familles sont invitées  à inscrire leur enfant au caté, je ne résiste pas à vous raconter cette histoire vraie : c’est un couple « modèle » : l’homme et la femme ont été éduqués dans la  foi chrétienne –tous deux ont eu une maman catéchiste – or le jeune enfant n’est pas inscrit au caté : comme la mamie le fait remarquer à sa belle fille, elle s’entend répondre :
« il fait du sport , il fait de la musique , c’est assez  comme çà ! d’ailleurs je ne peux pas m’en occuper, et je n’ai pas  que cela à faire ! »
La mamie déçue me demande  d’aller voir la  jeune maman : ce que je fais  - et là, j’entends un autre discours : »nous n’avons pas à l’influencer, il faut respecter sa liberté, il choisira plus tard ! » Comme la soirée approche, la maman se tourne alors  vers son garçon et lui dit : tu peux aller maintenant, mais pense à  ranger  ta  chambre et n’oublie pas de te laver les  dents ! »
Comme je la regarde  en silence, elle me dit comme pour se justifier : « ben, c’est vrai, il faut quand même lui donner de bonnes  habitudes »
Se  laver ses dents, bien ranger sa chambre, c’est évident, ce sont de  bonnes habitudes !
Mais  faire découvrir  à un enfant qu’il est aimé de Dieu , l’éveiller à la prière de merci, de pardon, de s’il vous plait, lui proposer de rejoindre une équipe où il va pouvoir partager ses questions : d’où je viens, où je vais, pourquoi je  vis et pour  qui je vis, comment vivre ensemble en classe, en famille,  dans le village.. Cela n’est il pas important ?
Le caté n’est pas un club en plus des autres ou à côté des autres : on peut être sportif et chrétien, on peut être musicien et chrétien : être chrétien donne  sa coloration à la vie toute entière
L’apôtre St Jacques  écrit : « recherchez les dons les meilleurs, accueillez la Parole de Dieu semée en vous et mettez cette Parole en application… »
Alors nous parents, grands parents, voisins, voisines, osons informer, osons inviter …
Osons partager les  dons les meilleurs  comme dit l’apôtre St Jacques
Osons partager la foi en Jésus Christ qui fait la joie de notre  vie.

Abbé Gabriel Berthe